The Diary of Jane

British Cookie (c)

HOLLOWAY HEATHCLIFF JACK

dix-neuf ans ● neuvième année ● ravenclaw ●

SPONTANE ▪ TACITURNE ▪ CINGLANT ▪ INTELLIGENT ▪ LUNATIQUE ▪ SECRET ▪ CALCULATEUR ▪ DETERMINE ▪ TIRAILLE ▪ VOLONTAIRE ▪ DEFIANT ▪ POSSESSIF ▪ FOUGUEUX ▪ POSE ▪ PERSPICACE ▪ BRUTAL ▪ SOMBRE ▪ EXCLUSIF ▪ ELITISTE ▪ LOYAL ▪ PLACIDE ▪ PARADOXAL ▪ REVEUR ●

♦ PARTIE HJ

Spoiler:

♦ PARTIE RP

CHAPTER ONE ♦ A new beginning

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« Tu es qui ? »
« Je ne sais pas... »
« Je te présente Heathcliff... »

La voix paternelle et chaleureuse résonna derrière moi comme je me retournais vers cette silhouette rassurante. Le sorcier d'une trentaine d'années s'avança dans le salon, sa robe noire tissée de fils d'argent laissaient présager un homme riche, ou tout du moins élégant. Je me retournais finalement vers le jeune garçon me toisant d'un air à la fois fraternel et suspect ; il était inutile d'être legilimens pour deviner que ce dernier sentait mon arrivée comme une menace, tout autant que comme une fierté. Plus jeune que lui, je devais sans doute le confiner dans le rôle à venir de frère aîné, ce qui lui arracha un sourire impertinent et étrangement déjà fraternel derrière ses rétines insistantes.

« Tu ne sais pas qui tu es ? » railla-t-il d'un rire moqueur.
« Je ne sais pas d'où je viens... »
« Et alors, tu peux répondre à ma question. » renchérit-il en fronçant les sourcils.
« Pas vraiment » soufflais-je alors d'une oeillade étrangement assurée malgré mes neuf ans.
« Swann. » coupa alors l'homme trentenaire d'un air strict et sévère. « Heathcliff va devenir ton petit frère dès que nous aurons signé les papiers dans quelques heures. Je compte sur toi pour prendre soin de lui. »
« Bon alors... Tu t'appelles Heathcliff, inutile de tourner autour du pot. Je t'appellerais Heath, appelle-moi Sweeney. Viens je vais te faire visiter. »

La démarche arrogante de Swann passant devant moi avec concupiscence me laissa indifférent ; muré dans mon attitude froide et distante, je le suivais néanmoins sans me fondre dans ce jeu stupide de dominant-dominé que le jeune garçon d'une tête de plus que moi semblait visiblement vouloir insuffler en cette première confrontation. Son impact venimeux fut néanmoins un échec, car derrière mes yeux sombres et mon visage impassible, j'érigeais discrètement une barrière infranchissable qui de ce fait me laissait imperméable à quelconques hostilités, tout en demeurant moi-même un pic de glace. Mon aura énigmatique sembla néanmoins bientôt agacer Swann, qui se retourna plusieurs fois comme nous montions les escaliers branlants de l'immense maison, son regard se faisant à la fois inquisiteur et amiteux.

« Je vais te montrer notre chambre. Tu vas voir, c'est mieux que l'orphelinat. »

Je n'en doutais pas, et en toute probabilité je trouvais sa réplique plutôt logique, mais confiné dans mon mutisme habituel, je ne relevais guère sa phrase et me contentais de darder avec insistance ses obsidiennes de mes yeux fauves jusqu'à ce qu'il se retourne. D'un tic agacé, Swann claqua sa langue contre son palais, car déduisant alors que je ne serais guère un jeune frère aisé à dompter et encore moins à convertir à sa soit-disant position de maître : j'étais certes taciturne mais ma prestance imposante et froide laissait présager une personnalité rétive et sauvage. Un instant, je me remémorais cet orphelinat de Bristol que je venais de quitter ; l'étroitesse des chambres, les cris perpétuels de cette masse d'enfants se jalousant pour si peu, mais aussi la chaleur humaine que je retrouvais ici malgré l'arrogance princière de Swann.

« C'est là.... Je prends le lit du haut ! »

Et la silhouette du présomptueux agité de se précipiter sur le sommier en hauteur, comme je pénétrais la pièce d'un regard observateur et enthousiaste. Ma main fine alla caresser les meubles de bois et autres objets à ma portée, comme je procédais à une observation minutieuse de la pièce éclairée. Bientôt néanmoins, la voix de celui qui bientôt deviendrait officiellement mon frère aîné, vint rompre mon mutisme, faisant tourner mes rétines ambrées vers sa silhouette trop maigre balançant ses jambes allégrement. Je sentais ses pupilles venir brûler ma peau avec un peu trop d'insistance ; le jeune garçon me jaugeait de quelques coups d'oeil à la fois irrités et ravis, tel un jeune loup devant se plier face à la meute accueillant un nouveau venu.

« Ca t'arrive de parler des fois ? »
« Comme tout le monde. » soufflais-je avant d'hausser les épaules.
« Hmm... Si tu le dis. Enfin t'as pas l'air comme les autres... » soupira-t-il avant de sauter à terre et de se redresser avec outrecuidance. « Mes parents sont morts dans un accident de voiture, c'est pour ça que je me suis retrouvé à l'orphelinat.... toi je suppose qu'ils t'ont carrément abandonné. »
« Qu'est-ce qui t'en rends si certain ? » demandais-je d'un regard soudain plus venimeux et d'un timbre de voix acide.
« Bah... t'es bizarre. Les parents veulent des enfants parfaits... Dans tous les cas ici, tu vas t'y plaire. Papa et maman sont super sympas, et maman fait les meilleurs cheesecakes du monde. Evite juste de dire le nom de tu-sais-qui.... »

Je ne rétorquais guère face à son attaque mauvaise - qui à ses yeux n'en étais pas une - , n'ayant rien à répondre puisque ne connaissant rien de mes géniteurs ni de leurs motivations à m'abandonner neuf ans plus tôt. J'approuvais finalement d'un signe de tête comme Swann commençait à s'agiter sous l'effet de l'enthousiasme montant ; je l'observais d'un regard aiguisé, comprenant vite que le jeune garçon de peut-être dix ans devait être atteint d'une forme d'hyperactivité pour ainsi parcourir la chambre de long en large. Du moins, comparé à mon attitude étrangement posée, le contraste était tel que je le voyais tel une boule d'énergies négatives quand moi n'étais que le prisme décomposant la lumière. Et cette lumière, si chère à mon coeur dès le premier instant, ne tarda guère à faire son apparition.

« Alors c'est toi Heathcliff ! C'est vrai que tu es beau. »

Je me retournais suite à la voix cristalline et guillerette qui pénétra la chambre tel un chant de mésange faisant pâlir l'astre solaire ; mes rétines fauves accrochèrent une fillette blonde aux pommettes rosées, le sourire radieux et le teint de pêche rappelant à la fraîcheur de l'été. Un instant, je me perdis dans la contemplation de ce petit ange de douceur qui ne cessait de me toiser d'un petit rire enfantin, laissant son parfum de chèvrefeuille envahir les lieux, lorsque la voix agacée de Swann s'éleva derrière moi.

« Jane, t'as pas le droit de rentrer, c'est la chambre des garçons ici ! »
« Maman m'a dit que Heathcliff était arrivé . » souffla-t-elle d'un sourire attendri sans jamais me quitter des yeux. « C'est donc toi notre nouveau frère, bienvenue. »

La fillette à la grâce légère, s'approcha de moi à pas feutrés pour mieux déposer sur mes joues blêmes un baiser délicat. Troublé, j'entendis néanmoins le soupir agacé de Swann s'envoler dans les airs ; je pressentais déjà que la cohabitation risquait d'être hasardeuse. Je ne remercierais néanmoins jamais assez Mr Holloway, sorcier au grand coeur, d'avoir recueilli les orphelins que nous étions pour mieux faire de nous ses enfants légitimes. Mais je ne me doutais guère que derrière ce geste d'apparence bienveillante se dissimulerait une histoire bien plus sombre, de frères liés mais rivaux, se battant pour leur princesse si chère à leurs coeurs.

CHAPTER TWO ♦ Jane & her colors

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« Tu es glacé, Heathcliff. »
« Je l'ai toujours été. »
« Tu veux jouer à quoi ? » Face à ma réponse taciturne, animée seulement par un haussement d'épaules désabusé, ma belle Jane se mit à rire avant de tourner les talons et de prendre son envol d'un pas de course gracieux, laissant planer derrière elle la traîne blanche de sa robe d'été. « On joue à... tu es mon prince charmant, et tu dois venir me sauver ! »
« Pourquoi c'est toujours toi qu'elle veut comme prince charmant. C'est moi le plus âgé... J'aime pas comment tu la regardes. »

Les obsidiennes dures et froides de Swann se posèrent sur moi comme il arriva à ma hauteur, avant de poser ses rétines jalouses sur la silhouette de notre Jane courant au loin. Fronçant les sourcils, je tournais ma tête brune d'un port chevaleresque vers mon frère livré aux affres de la jalousie, sans dire mot néanmoins. Cela faisait déjà deux ans que nous nous connaissions, deux ans de complicité, d'amour fort et fraternel, de compassion, de solidarité, de moments de joie et de rire... entremêlés dans les fils ignobles de la rivalité entre deux frères. Si j'admirais sa force brute, Swann quant à lui appréciait mon côté sombre et énigmatique, autant qu'il me l'enviait. Tous deux trop complémentaires, nous étions laissés prendre par le danger sournois de l'envie. L'un et l'autre emplis de qualités se complétant, l'un et l'autre se jalousant farouchement. Et au centre de notre adversité fraternelle, se tenait la jolie Jane.

« Je la regarde comme tu la regardes toi. » soufflais-je de ma voix suave.
« C'est bien ce que je dis... J'aime pas. »

Mon frère aîné s'avança d'une moue agacée et mauvaise, comme je le suivais sans jamais daigner détourner mon regard qui lui brûlait dès lors les omoplates. Rejoignant ainsi notre soeur au milieu du terrain bordé d'herbes hautes et de pentes abruptes donnant en contre-bas, Sweeney se posa comme à son habitude comme le chef de troupe, détail qui eut tôt fait de provoquer une réaction agacée de la part de notre jolie Jane, qui pour cette fois scanda mon nom comme cheftain du jour. La jalousie de Swann le fit renchérir violemment, si bien que notre jeune soeur hoqueta d'une crainte surprise, et qui me montra alors protecteur. Avançant d'un pas vers Jane afin de me mettre devant elle, je plantais mon regard fauve et carnassier dans les obsidiennes de notre frère aîné.

« Dégage Heath, on t'a pas sonné... »

Porté par sa jalousie farouche, les mains brusques de Swann vinrent percuter mon buste afin de me forcer à reculer de plusieurs pas, dans la volonté certaine de me faire trébucher avec force. Parvenant néanmoins à garder mon équilibre, je renchéris avec colère avant de pousser à mon tour Swann avec brutalité et violence : ce qui ne devait être qu'un jeu se mua bientôt en dispute brusque entre les deux frères que nous étions, car en venant alors aux mains, nous faisions fi de tout, pour mieux passer nos nerfs à coups de poings. Bientôt cependant, la poigne puissante de Swann agrippa mon col pour mieux me faire trébucher d'avantage ; perdant mon équilibre, je fus projeté en contre-bas, dévalant la pente terreuse et abrupte avant d'atterrir plusieurs mètres plus bas dans un bruit sourd. En écho, la voix affolée de Jane se faisait entendre, mais ma boîte crânienne tambourinant de douleur m'empêcha d'ouvrir les yeux, jusqu'à ce que l'ombre de la silhouette de mon aîné ne vienne se pencher vers moi.

« Heath ? Heath ? » souffla-t-il affolé. « Heath tu vas bien ? Jane est partie chercher papa... Heath ! »

Un gémissement plaintif et douloureux s'échappa de mes lèvres écorchées comme je rouvris difficilement les yeux ; déglutissant difficilement d'une salive pâteuse et rare, je sentais chaque terminaison de mon corps se plomber d'une souffrance légère mais désagréable. Un goût de fer vint bientôt narguer mon palais, et je m'aperçus bien vite que du sang brunâtre coulant de ma tempe était venu assaillir mes lèvres alors pourpres. Me redressant avec fébrilité, je portais mes mains fines à ma plaie douloureuse, avant de reporter mon regard sanguin sur Swann. L'angoisse certaine de ce dernier n'acheva pas d'éteindre ma colère au contraire, elle l'attisa d'avantage et je me vis lui sauter à la gorge pour mieux le faire tomber à terre et le rouer de coups de poings. Ce dernier néanmoins endurant, les parait avec force et me les rendait avec rage.

« Tu la veux hein ? C'est ça, c'est Jane que tu veux ? Je me la ferais avant toi ! »
« Crève Sweeney, crève ! »

D'une explosion inattendue de colère meurtrière, notre amour fraternel s'était mué en une haine violente sous l'impulsion de nos rancoeurs, de nos jalousies, de nos différences... Respirant poussière et sang, nous nous battions lamentablement mais d'une rage impromptue pour des jeunes garçons de notre âge ; bientôt par ailleurs, mon bras se tendit pour venir agripper une pierre lourde et menaçante... Geste désespéré, folie stupide, haine déloyale ; l'amour m'aveuglait et entachait notre lien fraternel de cette brutalité sanglante et grave. Mes doigts blancs se crispèrent sur la pierre en un souffle court, comme Swann se débattait tel un loup en cage, lorsque la voix sévère de notre père résonna alors :

« Heathcliff ! Tu es devenu fou ? »

***

Les années avaient passés, et malgré toutes nos différences nous demeurions un trio soudé et aimant. Swann, le plus impulsif d'entre nous, s'était lancé sur les traces de Salazard. Jane, ma jolie Jane pour qui j'avais des sentiments grandissant et uniques, demeurait une radieuse Poufsouffle toute de lumière vêtue, quand pour ma part je m'enfermais dans le silence des sages Serdaigle. Sage... Je ne pouvais guère me qualifier ainsi, car malgré ma personnalité peu bavarde, demeurait en moi ce côté obscur et froid faisant frémir l'échine ; mes manies de perfide calculateur faisaient de moi un prédateur affirmé, conséquence néfaste de ma cohabitation avec Sweeney qui m'avait poussé à ériger une défense plus brusque et violente que le simple silence oppressant de mes lèvres muettes. Un venin terrible coulait dans les veines des deux frères que nous étions ; j'aimais Jane d'un amour impur puisqu'incestueux, et la jalousie de notre aîné faisait ainsi le reste... Perchés sur une colline donnant sur la mer d'Ecosse, nous nous retrouvions néanmoins en tête à tête, rêveurs ténébreux et semblables à notre manière. Âgés de dix-neuf et vingt ans, nous étions devenus des jeunes garçons, presque des hommes, aux effluves épicées et au charme certain. Notre rivalité fraternelle s'établissait à présent dans notre place d'hommes dans ce monde sauvage.

« J'ai cru que t'allais me lâcher la main et me laisser tomber dans le vide. » souffla Swann dans un rire à la fois jaune et amusé, tournant comme moi ses prunelles sur l'infini d'eau bleue.
« Je ne suis pas un monstre. » rétorquais-je de ma voix basse avant de tirer une bouffée de nicotine de ma cigarette roulant entre mes doigts.
« Non.... Mais tu es amoureux. C'est presque la même chose. »
« … C'est vrai. »

La fumée grise s'échappa de mes lèvres blêmes, lorsque mes obsidiennes fauves se détournèrent de mon frère pour mieux darder le magnifique paysage s'offrant à nous. Un silence apaisant bercé par la brise estivale plana alors au-dessus de nos têtes ; conscients que nous partagions un moment privilégié. Néanmoins la voix de Swann visiblement pensif résonna de nouveau d'un murmure bas, tandis que ses rétines narguaient toujours l'immensité des lieux bucoliques.

« Heathcliff ? » souffla-t-il avec légèreté. « Tu sais à quoi notre histoire me fait penser ? »
« A Caïn et Abel... Les frères fratricides. » murmurais-je difficilement avant de m'allonger dans les herbes folles, toisant l'horizon bleu avec assurance.
« Deux frères aimants... bouffés par la jalousie. » Swann marqua une pause d'un timbre grave, avant de reprendre dans un dernier souffle, un sourire jaune au coin des lèvres. « Mais qui de nous deux est Caïn, et qui est Abel ? »
« … C'est à Jane, de le décider. »

Le silence de nouveau reprit ses droits, comme bien souvent en ma présence. Swann acquiesça d'un bref signe de tête avant de s'allonger à son tour à mes côtés. D'un regard rieur, notre complicité s'installa avec facilité, malgré le venin de l'amour plombant nos veines. Jane était notre Graal, Jane était notre chemin de croix, Jane était notre tout... Et Dieu que je me damnerais, pour avoir mon prénom apposé dans son journal intime.

Bienvenue!

Merci pour vos messages The Diary of Jane 856685

& non je pense que j'aurais assez de place, thx (=
& oui, c'est Curly (a)

Merci (a)
Non, pas pour Sawyer, ça fait un bail que je regarde plus Lost d'ailleurs (a)

Welcome Heathcliff =)
Moi aussi j'ai une question : le prénom Heathcliff à cause des Hauts de Hurlevent ? ^^"

Heathcliff Holloway a écrit:: & oui, c'est Curly (a)

Je regardais beaucoup Lost avant... un jour j'ai loupé un épisode, je comprenais plus rien à la suite, ça m'a découragée The Diary of Jane 58767

Merci pour la fiche *-* Je l'ai presque finie ç____ç
Et oui par contre, c'est pour les Hauts de Hurlevents, j'adore ce prénom The Diary of Jane 856685

Insu..

Les Hauts de Hurlevent, mais quel livre The Diary of Jane 16469

Jolie fiche au passage ! The Diary of Jane 127454

N'élooo *-* …
C'est avec grand plaisir que je te valide à Serdaigle, que je te donne tes 10 gallions (les dépense pas n'importe comment hein *-* )

Au plaisir de rp avec toi *O*

Merci Mr le banquier *-* The Diary of Jane 869522

& merci beaucoup Agnès The Diary of Jane 16469