Sébastien W. Hyadum WORDS , don't express everything ' »»
Messages : 138 Date d'inscription : 08/03/2010
• Chocogrenouille • Crédit(s): da.svitania Célébrité: Luke Grimes Année: 10ème année
| Sujet: La parole est nuisible Mar 9 Mar - 5:52 | |
| Paperback (c)Sébastien William Hyadum 20 ans - Dernière année - SerdaigleRêveur - Discret - Méfiant - Agressif - Intelligent Susceptible - Compréhensif - Loyal ♦ PARTIE HJ Pseudo: Alex' Age: Vous voudriez savoir, pas vrai? :P Avatar: Luke Grimes Commentaire sur le forum?
« j'étais gamin, j'étais jeune. Je croyais encore qu'une vie normale était possible. » chapter One ou la juvénile innocence. | feat.Opium |
Ce n’était pas de sa faute. Ils le savaient, eux. Ces bêtes assoiffées de haine, qui le guettaient en chiens de faïence. Leur visage angélique, penché vers l’avant pour simuler la peur, transpirait d’hypocrisie. Le mensonge souillait leurs lèvres, lessivait leur âme. Leur corps tremblait ; c’était une simulation, de-même que les ecchymoses qui semblaient s’étendre sur leur peau. Une vulgaire supercherie ayant pour but de le faire parler, de le ridiculiser. Il les aurait écrasées, ces bestioles répugnantes. Sous ses poings et sa rage, les empêchant de répandre leur venin. Sauf qu’il ne pouvait pas le faire. Impuissant. Il était totalement impuissant.
Génie – « William…est-il vrai que tu t’es battu pendant la pause? »
Stupidité. Sébastien darda un regard noir sur l’enseignante qui le questionnait. Elle ne comprenait rien, ne cherchait pas à voir au-delà de la facilité. Et les autres, qui ricanaient, attendant impatiemment le moment où il allait ouvrir la bouche…Des loups. Qui allaient le dévorer, lacérer sa chair, s’il ne faisait pas davantage attention. Il allait se taire. Ne pas leur donner la satisfaction de sa déchéance.
Génie – « Puisque c’est ainsi, tu n’auras pas le droit de jouer du piano, cet après-midi. »
Le gamin serra les dents, s’efforça de garder sa contenance. Des larmes perlaient à ses yeux alors qu’il prenait conscience de l’injustice ; le priver de piano, c’était le priver de son âme. Et sa bouche s’ouvrit, malgré lui, alors que ses pupilles se dilataient d’horreur.
Aladdin – « C’est…c’est…c’est un….men…men…mensonge ma…ma…da…da…me ! Ce sont eux qui…qui…qui…qui m’ont…m’ont…pou…pou…poussé! »
Ses joues se teintèrent de rouge, sa mâchoire se crispa. Ses camarades de classe, quant à eux, riaient à gorge déployée. L’institutrice, une main sur le cœur, le regardait avec stupéfaction. Elle ne pouvait pas savoir. Que c'était un jeu maintenant, pour ses compatriotes. De le voir trébucher sur les mots, s'étaler sur les phrases. Elle ne pouvait pas savoir, non. Mais elle aurait dû deviner.
U.C
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