(edwen) - YOU'RE GONNA SAY YEAH !

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EDWEN HERMIONE WESTERMAN

(c)crocodile.

eighteen - eighth - gryffindor ? slytherin ? hufflepuff ? ravenclaw ? whatever -

impulsive - sensible - maligne - dynamique.
sarcastique - ambitieuse - sociable - amusante.
impatiente - intenable - passionnée - altruiste.

Un baiser furtif. Une brûlure sur les lèvres. Un signe de la main, et puis un sourire. Une sensation d’allégresse qui se propage, l’impression de l’avoir enfin trouvé. Le bonheur. Elle le regarde partir au loin, attend que sa silhouette s’efface de sa vue. Viennent alors les pensées, plus douloureuses, les doutes. Et si ? Des larmes coulent sur sa joue, seuls témoins de la perte de confiance. Des questions qui, par milliers, se bousculent dans son esprit. Un cauchemar, et les incertitudes reprennent de plus belle. Des poches sous des yeux rouges, des marques d’ongle sur la peau. La démence arrive, elle est faible, elle a peur. Parce que tout ça était trop beau pour que ça ne dure. Elle le revoit plus tard, il remarque son anxiété. Et puis tout recommence, car de toute évidence ce jeu n’en finira jamais. Son souffle se fait saccadé, son cœur ne compte plus les battements perdus. Elle se réveille enfin, en nage dans les couvertures de son lit à baldaquin.
Parce que ce n’était qu’un rêve, un vulgaire songe. Parce qu’Edwen ne fait pas partie des faibles, elle ne peut pas.

WHEN I WAS A CHILD I WAS A JEDI.

« Un jour, je serai une grande joueuse de Quidditch, poursuiveuse dans l’équipe des Harpies de Holyhead, comme toi. Tout le Monde me vénérera, parce que je serai « Edwen Westerman, la plus grande marqueuse de buts de tous les temps » ! Aucun Souaffle ne me résistera, et j’irai si vite sur mon balai super-rapide que personne ne pourra me suivre ! Je gagnerai beaucoup d’argent et j’aurai une très grande maison, un mari très séduisant et trois petites filles. Je ne veux pas de garçon, les garçons sont idiots. Je serai aussi une grande sorcière, et quand je prendrai ma retraite en tant que joueuse de Quidditch vers quarante ans - parce qu’ils ne voudront pas me laisser partir avant, c’est évident - j’irai travailler au Ministère, au département des jeux et sports magiques. Je deviendrai même directeur de ce département. Et puis enfin, vers soixante ans, on m’élira Ministre de la Magie, la dernière femme à ce poste depuis Bagnole ! Mais bon, je serai mieux qu’elle quand même, et puis elle n’était même pas belle. Et puis je finirai mes jours heureux dans ma maison, avec mon mari que j’aimerai toujours malgré toutes ces vilaines rides qu’il aura – mais bon, c’est normal d’avoir des rides quand on est vieux, papy aussi il en a – et plein de petits enfants. Je serai enterrée dans le jardin du Terrier, mais loin des gnomes, n’est-ce pas ? Je ne veux pas qu’ils me mangent les orteils! »

Ginny Weasley devenue Westerman avait les larmes aux yeux à force de rire devant le récit de sa fille ainée, qui affichait un air des plus sérieux. Cette dernière était son portrait craché : ses longs cheveux d’un roux flamboyant étaient semblables aux siens, tout comme l’était son teint diaphane et ses tâches de rousseur sur ses pommettes. Seuls ses yeux différaient : elle avait les yeux d’un bleu prononcé tandis que ceux de sa mère étaient d’un brun éclatant. La fillette n’avait pas plus de huit ans et possédait pourtant un caractère déjà bien trempé pour son jeune âge. Véritable boute-en-train qui ne cesse de bouger dans tous les sens, parlant à toute allure et sautillant d’un pas léger en même temps. C’était une véritable petite boule d’énergie qui était toujours la première à courir derrière son petit frère, ou à lancer des boules de neige l’hiver venu. C’était une enfant tout simplement inépuisable.
Lorsqu’elle parvint enfin à retrouver son sérieux, Ginny observa sa fille, un sourire toujours esquissé sur ses lèvres.

Et tu penses que tu auras le temps de faire tout ça ?

Evidemment ! J’espère bien vivre au moins trois cents ans, j’ai plein de temps !

Trois cents ans, vraiment ?

Oui, oui. Peut-être quatre cents avec un peu de chance.

Il n’y avait pas l’ombre d’un sourire sur les lèvres de l’enfant, qui croyait vraiment en ses paroles. Sa mère devait avouer que sa fille n’avait jamais manqué d’imagination, mais cette fois-ci elle atteignait des sommets !

Je te souhaite beaucoup de courage alors, ma chérie. Tu vas en avoir besoin je pense.

Merci m’man.

Bon allez, il est temps de dormir maintenant. Bonne nu…

Attend, attend ! Dis, quand est-ce que je recevrai ma lettre pour Poudlard ?

Ginny soupira. La détermination de sa fille était la sienne au même âge, quand elle voyait ses frères partir chaque année, de plus en plus nombreux, pour la fameuse école de magie de Poudlard alors qu’elle restait coincée avec sa mère à la maison – la dernière année avait été la pire, lorsque Ron était lui aussi parti…

Dans trois ans avec un peu de chance, mon ange.

Trois ans ? Ca fait combien de dodos, ça ?

Hm, plus de mille…

Mille ??! Maman, mille c’est trop, je veux y aller maintenant, j’en ai marre d’attendre.

Je sais, mais il le faudra. Encore un tout petit peu.

Pff. Mille dodos, c’est pas un tout petit peu.

Ca passera vite, ne t’en fais pas. Allez au lit, petite coquine ! Bonne nuit mon cœur.

Bonne nuit m’man.

Ginny Westerman Weasley quitta la pièce en silence, sur la pointe des pieds et laissa la porte entrouverte. La petite Edwen se retourna sur le dos, le regard encore bien ouvert posé sur les étoiles fluorescentes flottant dans les airs. Quoique sa mère puisse dire à ce sujet, elle était certaine d’y arriver.
Un jour, elle aussi sera connue du Monde entier.

FOREVER YOUNG, I WANNA BE FOREVER YOUNG.
Elle n’avait guère beaucoup changé ces dernières années, seules les formes désormais plus féminines et les quelques centimètres gagnés trahissaient le poids des années passées. Ses longs cheveux étaient d’un roux tonnant et ses grands yeux clairs avaient gardés le même éclat. C’était une jolie jeune femme, bien dans sa peau et sans un seul complexe, qui se plaisait à séduire le sexe opposé. Toutefois, les années ne l’avaient pas assagie, et elle était toujours cette petite boule d’énergie qui ne tient pas une seconde en place, têtue et déterminée, enthousiaste et maligne, mais surtout toujours aussi ambitieuse, elle qui caressait l’idée de faire carrière dans le Quidditch. Elle n’en avait jamais démordu, c’était là son plus grand rêve.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque la jeune fille sortit de son lit à baldaquin, traversant le dortoir des filles à pas feutrés. Ses traits étaient légèrement tirés par la fatigue, mais ses yeux brillaient néanmoins de détermination. L’après-midi même, un ami Gryffondor avait parié qu’elle n’aurait pas le cran de sortir du Château en pleine nuit, et d’aller disputer un match de Quidditch, en un contre un, contre lui. Il fallait dire qu’il y avait toujours eu une sorte de compétition entre les deux adolescents, et c’était d’ailleurs en parfaite connaissance du caractère de la jeune fille que Nate avait laissé « échapper » cette supposition. Ce fut donc sans hésitation qu’elle lui rétorqua qu’elle l’attendait à deux heures du matin, au terrain, et qu’aucun retard de sa part ne serait toléré. C’est ainsi qu’elle se retrouva donc en robe de sorcière en dessous d’un peignoir, parcourant la salle commune, puis pénétrant dans les couloirs de l’école, tout en faisant bien garde à ne pas se faire repérer. Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, mais orientée par une poussée d’adrénaline, la jeune Westerman trouva bientôt la statue dont lui avait son oncle George. C’était là l’avantage d’appartenir à une famille telle que les Weasley, des Gryffondor pure souche connaissant les recoins du vieux Château avec une exactitude déconcertante. Elle tapota doucement de l’extrémité de sa baguette magique la vieille statue, non sans avoir d’abord jeté des coups d’œil furtifs autour d’elle, et s’engouffra sans hésitation dans le trou béant que laissa apparaitre la statue qui glissa sur le coté. Quelques minutes plus tard, la brise fraiche et matinale vint soulever les mèches flamboyantes de ses cheveux sous une lune protectrice. Elle jeta un coup d’œil aux étoiles scintillant doucement dans un ciel si sombre qu’on ne l’en distinguait presque plus. Un sourire vint se dessiner sur ses lèvres rosées, et elle se remit à marcher, guidée par les contours des gradins s’élevant au loin. Son palpitant reprit une course plus ou moins régulière dans sa poitrine et seule la morsure du vent sur ses joues devint douloureuse. C’est avec un certain soulagement qu’elle arriva enfin au terrain de Quidditch et retrouva son balai flambant neuf grâce au sortilège d’attraction. Elle posa son regard aux quatre coins du terrain mais ne sembla pas reconnaitre son ami. Soupirant légèrement, elle enfourcha son balai et s’envola. Voler lui procurer une joie sans pareille, un bonheur exquis, indescriptible, une sensation qui n’avait pas d’égal. Elle ne pu s’empêcher de soupirer à nouveau, mais cette fois-ci de plaisir. Elle parcouru le terrain, prenant de plus en plus de vitesse, slalomant entre les anneaux d’or, avant de survoler les hauts gradins, d’aller le plus haut possible, de s’enfoncer dans les nuages humides les plus bas. Elle finit par perdre peu à peu de l’altitude, curieuse de savoir si son ami l’avait enfin rejoint. C’est alors qu’elle sentit une pression distincte dans son dos, et sursauta. Elle se retourna, et aperçut le grand sourire taquin de Nate, qui était complètement hilare face à sa réaction.

On dirait que je t’ai bien eu, n’est-ce pas la, deux points ouvrez les guillemets, ‘future plus grande joueuse de Quidditch de tous les temps ?

Edwen fit la moue, jeta un coup d’œil à sa montre magique, avant d’esquisser son plus grand sourire.

Et on dirait que Mr. le, deux points ouvrez les guillemets, ‘plus courageux et séduisant des Gryffondor’ est encore une fois en retard. Bah alors, Nate, qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce une bosse que je vois sur ta pommette ? Tu t’es fait attraper par le concierge ? Ouuuuh, le vilain garçon

Le garçon posa une main sur sa joie, mais ne se laissa pas démonter.

C’est ça, tu vas moins rire dans deux minutes, lorsque je t’aurais mis la pâtée du siècle !

Ca, c’est ce qu’on va voir !

La jeune fille s’élança alors, poussant au passage le garçon, et fonça vers les anneaux d’or à l’autre extrémité du terrain. Soudain, surgissant de nulle part, un souaffle vint frôler la jeune fille. Cette dernière prit de la vitesse, mais il était déjà trop tard : le souaffle venait de franchir l’anneau central. Elle jura, avant d’aller le rattraper. Au milieu du terrain, Nate était pris d’une crise de fou rire.

Au cours de la demi-heure suivant, la jeune fille enchaina les acrobaties pour stopper les souaffles de son adversaire, et en envoyer de l’autre coté du terrain. C’était ainsi qu’elle était la plus heureuse : sur un terrain, de nuit comme de jour, à se démener pour ne pas perdre sa réputation de battante. Car Edwen n’était pas de celles qui abandonnaient facilement, et malgré tout ce qu’on pouvait dire à son sujet, elle ne se laissait jamais abattre. Dotée d’un caractère bien trempé, d’une énergie incroyable, mais surtout d’une ambition sans pareil, elle ne faisait pas tache au milieu du clan Weasley ; bien au contraire : elle y avait plus que sa place.